Pour comprendre l'accessibilité, mesurer ses enjeux et intégrer toutes ses dimensions, il convient d'appréhender et d'assimiler la notion de handicap...
Pour beaucoup de personnes, le handicap se résume bien souvent à une déficience physique, temporaire ou permanente, d'ordre visuel, auditif, moteur ou intellectuel.
Vision simpliste s'il en est, le handicap, dans un contexte informatique toujours plus présent, peut s'abattre à tout moment sur chacun d'entre nous.
Posez-vous quelques instant en victime d'un simple dysfonctionnement de la souris ou de la dalle tactile de votre ordinateur... Je vous invite vivement à vous soumettre à l'exercice en débranchant votre souris ou en désactivant temporairement le touchpad de votre ordinateur portable.
Si facile voici encore quelques minutes, la navigation sur Internet au moyen du seul clavier se révèle soudainement plus ardue, plus incertaine quand elle ne devient pas tout simplement impossible sur certains sites Web.
Cette difficulté soudaine induite par l'impossibilité à utiliser le moindre outil de pointage représente le quotidien de la population non-voyante ou malvoyante, certes minoritaire me direz-vous, mais qui présente généralement un taux d'équipement informatique supérieur à la moyenne des français.
Avec l'avènement de la vidéo, notamment en matière de diffusion d'interviews et/ou de conseils dont les transcriptions textuelles ou le sous-titrage présentent un caractère bien souvent sporadique, de nouvelles tranches de la population sont écartées, celles des sourds et malentendants, et... plus prosaïquement, la communauté des internautes équipés d'un poste informatique dépourvu de tout périphérique sonore.
Ces exemples pouvant être multipliés, combinés et étendus, il apparaît dès lors essentiel de reconsidérer la notion de handicap et d'aborder l'accessibilité non pas comme une contrainte mais comme un bénéfice intrinsèque à l'individu et/ou à l'entreprise qui la met en oeuvre.
Pour optimiser l'accès à vos services et contenus Web, découvrons dès à présent les grands principes de l'accessibilité.
Les principes fondamentaux du référentiel WCAG2.0
Principe 1 : tout contenu doit être perceptible.
- Le contenu non textuel doit disposer d'équivalents textuels ou être présenté sous d'autres formes selon le besoin.
- Les médias temporels (contenu vidéo et/ou audio) doivent proposer des versions de remplacements (sous-titres, transcription textuelle).
- La présentation du contenu sous diverses formes doit s'opérer sans perte d'information, ni de structure.
- Il convient de faciliter la perception du contenu par l'utilisateur (exploitation des couleurs, contraste, etc.).
Principe 2 : tout contenu doit être utilisable.
- Toutes les fonctionnalités d'un site doivent être accessibles au clavier.
- L'utilisateur doit être libéré de toute contrainte de temps dans la prise connaissance du contenu (suspension des refresh éventuels).
- La nature du contenu, notamment en matière de visuels, ne doit pas provoquer de crises chez les individus sujets à l'épilepsie.
- A tout moment, l'utilisateur doit pouvoir s'orienter, se situer et naviguer dans le site pour trouver le contenu.
Principe 3 : tout contenu doit être compréhensible.
- La totalité du contenu textuel doit être lisible et compréhensible par l'utilisateur.
- La consultation du contenu et des pages doit s'opérer de manière prévisible afin de ne pas désorienter l'internaute par des changements inattendus de contexte.
- Il convient de palier aux éventuelles erreurs de saisie des internautes par l'affichage de messages textuels.
Principe 4 : tout contenu doit être robuste.
- Le contenu d'un site doit être compatible avec les agents utilisateurs du marché et leurs futures évolutions, y compris en matière de fonctionnalités d'assistance (grossissement des polices de caractères, grossissement global de la page, etc.).